Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

la Dréal, directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement

Origine de la pollution radioactive et chimique

Une des pires zones radioactives

Dans le rond rouge vous pouvez voir la zone dite "le Casque" 

A coté de ce bâtiment en bâche pastique, il y a de nombreux puits qui ont servi pour des expérimentations nucléaires. Ces puits contiennent des matières radioactives pour différentes raisons, explosions ou enfouissements sauvages de déchets. Probléme : ces puits ne datent que de quelques dizaines d'années et les responsables ou irresponsables ne sauraient plus exactement leurs nombres et les quantités de produits enfouis

 

 

 

Est il vrai que l’uranium appauvri serait un métal classique, naturel avec les mêmes risques identiques que le plomb et avec une activité radiologique très faible ?

Les enjeux étant considérables (risque pour la population, nappe phréatique menacée, cout financier de la dépollution du site …) les citoyens et les élus sont souvent soumis à une désinformation. Le texte s'efforce de rester accessible aux non-spécialistes, mais nous sommes conscients de I' effort demandé au lecteur. ll en vaut la peine :
 Y a-t-il un risque majeur ou pas ?
1. Une radioactivité très supérieure à ce que l'on trouve dans la nature.
L'uranium, c'est vrai, est présent dans notre environnement. Lorsqu'on analyse un échantillon de sol, d'où qu'il provienne, on trouve de l'uranium sous 3 formes (3 isotopes) : uraniums 238, 234 et 235. Les niveaux de radioactivité varient légèrement, mais la moyenne mondiale se situe autour de 40 Bq/kg pour I'uranium 238 et l'uranium 234 et de 2 Bq/kg pour I'uranium 235. Ces niveaux ne sont pas dénués de tout risque, mais ils restent relativement faibles. Dans un échantillon d’UA, l’activité de l’uranium 238 n’est plus de 40 Bq/kg mais de 12 400 00 Bq/kg,  c'est-à-dire 300 000 fois plus ; celle de I'uranium 235 n'est plus de 2 Bq/kg mais de 160 000 Bq/kg, c'est-à-dire 80 000 fois plus ! S'il y a une telle différence, c'est que I'uranium appauvri n'a rien d'une substance naturelle : c'est un produit élaboré à I'issue de tout un processus industriel.
2. L'UA n'est pas un produit naturel, mais un déchet de I'industrie nucléaire. L'uranium enrichi est le combustible qui alimente les réacteurs nucléaires à neutrons thermiques. Pour le fabriquer, les étapes sont nombreuses. L'uranium est extrait de gisements dont la teneur est de l'ordre de 1 à 10 kg d'uranium par tonne. Une fois le minerai extrait, il subit différents traitements : concassage, broyage, extraction de I'uranium par attaques chimiques, raffinage de la solution obtenue (le "yellow cake") pour éliminer les impuretés. On parvient ainsi à un concentré d'uranium naturel contenant 100 % d'uranium : 1 tonne/tonne !
Cet uranium industriellement concentré est dit naturel car il ne contient que des isotopes qui existent dans la nature et dans des proportions elles aussi naturelles 0,72 % d'uranium 235  (U 235). Des 3 uraniums présents, seul I'U 235 est fissile, c'est-à-dire capable d'alimenter la
réaction en chaîne et de produire de l'énergie. Comme sa concentration dans l'uranium
naturel est insuffisante, il faut l'augmenter. On dit qu'on enrichit l'uranium naturel en uranium 235. Le procédé le plus utilisé est celui de la diffusion gazeuse, basée sur la légère différence de masse entre I'U 235 et I'U 238. Ce traitement génère très logiquement deux produits de l'uranium enrichi (UE) qui contient désormais 3,5 % d'uranium 235 (pour un réacteur français classique) et de l’uranium appauvri dit UA dont la teneur en uranium 235 n’est plus que de 0.2 % environ. L’enrichissement produit 14 % d’uranium enrichi et 86 % d’uranium appauvri.
Appauvri ne signifie pas du tout qu’il soit inoffensif, son taux de radioactivité est de         39 900 000 Bq/kg, le lait 50 Bq/kg
Ce produit est cancérigène  et chimiquement toxique.
Pour un adulte, la quantité à inhaler est d’environ 0,01 g pour dépasser la dose sur 1 an
Sa durée de vie est illimité (4,5 milliards d’année) donc on ne peut compter sur le temps pour que le problème se règle seul. C’est à nous, à vous de le faire, maintenant sera le mieux pour les générations futures.

Site officiel du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie.

Période radioactive extrait de la cour des comptes p.43

 La période radioactive est le temps au terme duquel la moitié des atomes contenus dans un échantillon de substances radioactives se sont désintégrés. Un déchet radioactif à vie courte contient principalement des éléments radioactifs de période inférieure à 30 ans. Son niveau d'activité est tel qu'au bout de 300 ans, le déchet n'a plus qu'un impact négligeable dans un stockage de surface. Un déchet radioactif à vie longue contient en quantité significative des éléments radioactifs dont la période est de plus de 30 ans, et souvent de l'ordre du millier d'années.  

Elément radioactif Période radioactive  

Cobalt 60 5,2 ans 

Tritium 12,2 ans 

Strontium 90 28,1 ans

 Césium 137 30 ans 

Américium 241 432 ans

 Radium 226 1 600 ans

 Carbone 14 5 730 ans 

Plutonium 24 000 ans

 Neptunium 237 2,14 millions d’année

 Uranium 235 704 millions d'années 

Uranium 238 4,47 milliards d'années

Inventaire national des déchets radioactifs, source d'information : CEA / DAM

Ces chiffres proviennent du CEA, déclassés "confidentiel" à la demande de la Commission de Recherche et d'Informations Indépendantes sur la Radioactivité. Si le taux d'uranium  augmente dans les rivières, ce n'est pas à cause des engrais mais bien parce que de l'uranium a été pulvérisé ou enfoui dans le sol aux cours des expérimentations nucléaires (si besoin, voir journal officiel). 

 

En suivant la migration des nappes phréatiques, la Vesle, coté sud, on observe que le taux de radioactivité double en mars 2005 (derniers chiffres publiés). Pouvons-nous être rassurés ? La décroissance de la radioactivité de l'uranium est de plusieurs centaines de milliers d'années. La quantité d'uranium diluée dans la terre depuis 50 ans d'activité ne sera jamais connue (plusieurs tonnes) Certain des 125 puits contiennent encore des 'ogives" qui ont fusé, ils baignent dans la nappe, d'autres ont servis de décharge sauvage. Aucune analyse n'est publiée. Qui achète encore du vin du Tricastin ? Allons-nous un jour devoir changer d'appellation pour notre vin ?